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Inspiration d’un moment
Apprendre parallèlement l'arménien oriental et l'arménien occidental à partir de zéro 09/18/2014

Henry Israelian est Arménien de troisième génération qui habite en Russie. Il est né en 1987 dans la ville de Vologda, qui se trouve à 500km de Moscou. Son grand-père, Grigor Henry Israelian, vient de Mardakert au Karabagh. La famille de son père a déménagé de l'Artsakh à Elizavetpol(Kirovabad), tandis que la famille de sa mère est russe originaire de Vologda.
 

En grandissant dans l'atmosphère soviétique, l'hégémonie de la langue russe s'affirmait définitivement dans leur maison, et en conséquence, Henry n'a jamais eu la possibilité d'écouter ou de parler arménien. De plus, sa famille s'est éloignée de la culture, de la langue et des traditions arméniennes.


"C'était, en quelque sorte, un déni" dit Henry, qui était apparu en raison de problèmes que son grand-père avait subis quand il était venu en Arménie à jeune âge.


Henry a grandi sans avoir accès à la vie, à la culture, à la langue arméniennes. Il n'y avait pas d'écoles arméniennes dans sa ville natale de Vologda. Il a fréquenté une école russe, comme tous les enfants de sa ville, puis il a fait ses études à la branche régionale de génie électronique de l'Université de Saint-Pétersbourg.
 

Cependant, en dépit des circonstances difficiles, Henry n'a jamais abandonné l'espoir d'apprendre l'arménien. Il recherchait de l'information sur la langue arménienne par le biais d'Internet et un jour, par hasard, il a découvert l'Université Virtuelle Arménienne (UVA). C'était il y a presque un an et demi.
 

Henry s'est immédiatement inscrit aux cours de la langue arménienne, mais, de façon surprenante, il a décidé de commencer par les cours de l'arménien occidental. Étant donné que sa famille était originaire du Karabagh, il était plus probable qu'il commencerait à apprendre l'arménien oriental, mais Henry a eu une autre priorité.
 

"Je sais bien que ma famille a parlé arménien oriental avant de venir en Russie, mais je veux tout d'abord apprendre l'arménien occidental, parce qu'il est en danger. L'arménien occidental sera perdu si nous cessons de l'apprendre et de l'utiliser" dit Henry.
 

Depuis lors Henry a terminé 5 cours de l'arménien occidental, après quoi il a pris trois cours de l'arménien oriental et les 2 cours de la musique arménienne.
 

Chaque fois que Henry mentionne l'UVA, il se souvient de ses instructrices Gohar, Maral et Isabelle avec le plus grand respect. Il se félicite de bonnes relations entre l'UVA et ses étudiants. "Le traitement personnel de l'UVA avec chaque étudiant est très important et encourageant" dit Henry.
 

Pour Henry il s'agit non seulement d'apprendre une langue, mais aussi de reconstruire l'identité perdue par l'auto-apprentissage. Il croit aussi que c'est un moyen de préserver sa culture, sa langue, en particulier l'arménien occidental, et ses traditions. Cette dernière question est très importante pour Henry, sur laquelle il a lu plusieurs articles et ouvrages scientifiques.
 

L'UVA a eu un grand impact sur son expérience. "Grâce aux cours de la musique arménienne j'en ai appris et découvert davantage sur la culture arménienne" dit Henry.
 

Apprendre parallèlement les deux branches de l'arménien à partir de zéro était en effet un défi pour Henry, mais il a réussi à le surmonter, bien sûr avec l'aide et les possibilités uniques offertes par l'Université Virtuelle Arménienne.


Par Harout Ekma